L’analyse de la bio-impédance

29 February 2016
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L’analyse de la bio-impédance, bien plus qu’un chiffre sur la balance

Qu’il soit à maintenir, diminuer ou augmenter, votre médecin et/ou votre entraîneur vous a sûrement parlé de votre poids corporel. Pour arriver à ces conclusions, il se base sur un ratio entre votre poids et votre grandeur qu’on nomme IMC (Indice de Masse Corporelle). Un IMC normal étant défini entre 18,5 et 24,9 kg/m2 et cinq autres catégories y sont établies : sous poids, surpoids, obèse classe 1 et 2 et obèse morbide.

Il s’est peut-être également fié à votre circonférence de taille. S’il est élevé (femme > 88cm et plus, homme > 102cm), il peut suspecter du gras viscéral. Ce dernier, combiné ou non à un IMC élevé, augmenterait les risques de développer des troubles métaboliques comme le diabète de type 2, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires. Il en est également vrai si le ratio de la valeur du tour de taille sur celui du tour de hanche est élevé (femmes > 0,8 hommes > 0,9).

Ce type de test comporte par contre des limites lors de son interprétation. Combiner le test de l’IMC à une analyse de la bio-impédance (BIA) peut alors grandement aider à interpréter la santé physique d’une personne. À l’aide de capteurs placés à deux extrémités du corps, cette évaluation mesure la facilité à un courant électrique de voyager entre celle-ci, donc l’impédance. Sachant que l’électricité voyage rapidement dans l’eau et que le muscle en contient beaucoup plus que la graisse, plus le courant se déplace rapidement, meilleurs seront les résultats. La composition corporelle (quantité en pourcentage et en poids de la masse adipeuse, de la masse musculaire et de l’eau total), l’équilibre liquidien (répartition de l’eau entre celle située à l’intérieur et à l’extérieur des cellules) ainsi que des paramètres sur la santé cellulaire générale y sont mesurés.

Par sa précision d’intervention et sa diversité de paramètre, l’analyse de la bio-impédance représente un atout majeur lors du suivi d’une personne en prise ou en perte de poids. Quelqu’un qui a trop de masse adipeuse par rapport à sa quantité de muscles doit s’assurer que c’est du gras qu’il est en train de perdre et non des muscles. Ceci s’évalue par une analyse de la bio-impédance et malheureusement pas en jetant un coup d’œil sur sa balance matinalement.

Il permet donc d’aller au-delà des limites des tests quantitatifs. Un haltérophile de niveau olympique peut facilement être classé comme obèse, tandis qu’une personne sédentaire avec une masse musculaire sous-développée peut être mise dans la catégorie poids santé. Il faut également savoir que 20% à 30% des obèses américains sont métaboliquement en bonne santé. Ceci s’expliquerait par une composition corporelle adéquate et un faible taux d’inflammation chronique dans leur organisme. Nous pouvons donc être gros et en santé (fit and fat) et être mince et malade (skinny fat).La détermination du niveau de santé physique surpasse donc le poids et la grandeur de la personne, il dépend de la composition corporelle et du profil métabolique.

Les intervenants en santé peuvent donc combiner leurs données quantitatives issues de l’IMC et du tour de taille aux données qualitatives du BIA pour donner des conseils à ce qui a trait à l’alimentation, à l’entraînement, au sommeil et à toutes autres habitudes de vie.

Le Centre de santé holistique Pilates & Plus est d’ailleurs muni de ce type d’appareil. Plusieurs personnes ont déjà bénéficié de ces résultats et de l’analyse approfondie des thérapeutes pour mieux orienter leurs objectifs de santé physique. Que ce soit donc par curiosité ou pour un objectif précis, appelez et prenez rendez-vous 450-473-7700.

 

Références

Rachel P. Wildman, PhD and al. «The Obese Without Cardiometabolic Risk Factor Clustering and the Normal Weight With Cardiometabolic Risk Factor ClusteringPrevalence and Correlates of 2 Phenotypes Among the US Population», Arch Intern Med. 2008;168(15):1617-1624. doi:10.1001/archinte.168.15.1617

P.-O. Lang « Le paradoxe de l’obésité : l’IMC est-il vraiment une mesure adéquate du risque métabolique ? », NPG Neurologie – Psychiatrie – Gériatrie (2013) 13, 181—184

Can You Be Fat But Fit? http://www.fitnessmagazine.com/health/conditions/obesity/fat-but-fit/ (site consulté le 27 février 2016)

Guide du conseiller en condition physique et habitude de vie, Troisième édition, SCPE, Agence de la santé publique du Canada

FirstLine Therapy Certification Program 2014

 

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